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Thérapie ou médication pour le TDAH?

Comment choisir entre thérapie ou médication dans le cadre d’un diagnostic de TDAH? L’un est-il plus pertinent que l’autre, ou est-ce possible d’éviter la médication?

Une intervention en thérapie cognitivo-comportementale permet d’adresser certaines facettes du TDAH qu’un médicament à lui seul ne saura pas toujours faire. Au fait, la psychothérapie va surtout permettre d’agir sur et de moduler les difficultés comportementales liées à l’inattention et à l’hyperactivité-impulsivité. S’auto-observer, prendre conscience de ses difficultés, les reconnaître, identifier les signes précurseurs et en comprendre leurs répercussions sont à la base de l’intervention en psychologie. C’est donc grâce à ces assises que le psychologue va aider la personne à mettre en place des stratégies et à agir pour modifier, corriger, moduler, prévoir et éviter ces comportements. Par exemple, savoir reconnaître les signes précurseurs d’irritabilité ou de colère appliquer des techniques de relaxation (respiration, visualisation, etc.); apprendre à mettre en place des stratégies pour mieux faire attention aux détails ou savoir comment s’auto-observer et reconnaître les moments pendant lesquels on risque d’être moins attentif. La psychothérapie peut servir à complémenter la médication pour le TDAH, ou peut être aussi utile dans des cas de TDAH légers où les médicaments ne sont pas absolument nécessaires. Outre la psychothérapie, on compte aussi certaines autres types de spécialités capables d’aider les plus jeunes: par exemple l’orthopédagogie pour les aider à mieux fonctionner à l’école en ce qui regarde l’organisation, la planification et les méthodes de travail pour augmenter l’efficacité; ou la psychoéducation pour aider à réguler le comportement, à moduler les émotions comme la colère ou à favoriser les habiletés sociales.

La médication pour le TDAH représente la seconde approche, et potentiellement la plus efficace pour stabiliser l’attention. Toutefois, il est important de comprendre que le médicament n’est pas à lui seul une solution complète, mais plutôt un outil qui va aider l’individu à optimiser son fonctionnement et à maximiser son rendement. À cet égard, le choix d’un parent n’est pas facile et plusieurs s’inquiètent quant au fait de médicamenter leurs enfants. Tant que l’individu présentant un TDAH demeure fonctionnel au jour le jour, la mise en place de stratégies, de plans d’intervention ou le soutien en psychologie/orthopédagogie/psychoéducation devraient l’aider jusqu’à un certain point à compenser ses difficultés. C’est plutôt lorsque les symptômes du TDAH compromettent la qualité et l’intégrité du fonctionnement familial, social, académique/professionnel ou la santé/sécurité d’une personne que la médication est alors recommandée.