choisir la médication pour le tdah

Choisir la médication pour le TDAH avec un test génétique

Alors qu’une évaluation du TDAH en neuropsychologie permet d’obtenir un diagnostic précis, cibler la bonne médication pour le TDAH est parfois difficile et repose souvent sur l’essai/erreur. Un feedback régulier de la part des professeurs de même que des visites chez le médecin permettent d’obtenir des informations utiles quant aux effets secondaires ou à l’efficacité du médicament pour le TDAH. Chez certains, il s’agit d’un ajustement de dose en fonction de la poids, de la taille et des effets escomptés; chez d’autres cependant, il faut parfois passer par plusieurs médicaments avant d’en trouver un qui soit efficace ou qui ne produise pas d’effets secondaire.

Et si ce long processus pourrait être raccourci? Et s’il y avait moyen de choisir la médication pour le TDAH en fonction du métabolisme et de la génétique de la personne, sans devoir procéder par essai/erreur?

«Quand un patient a un tel code génétique, la réponse au Ritalin est inadéquate, ou il y a beaucoup trop d’effets secondaires. À chances égales, tel ou tel médicament va donc être exclu du choix thérapeutique.»

Une compagnie québécoise a tenté de mettre au point un processus qui permettrait de cibler les médicaments les plus susceptibles de fonctionner positivement chez une personne. En passant en revue plusieurs études cliniques sur les médicaments pour le TDAH, la compagne BiogeniQ ont pris le temps de mettre en relation certains marqueurs génétiques récurrents et la survenue d’effets indésirables associés à un produit donné. Au PDG de l’entreprise d’expliquer: «Quand un patient a un tel code génétique, la réponse au Ritalin est inadéquate, ou il y a beaucoup trop d’effets secondaires. À chances égales, tel ou tel médicament va donc être exclu du choix thérapeutique.»

En effet, la compagnie BiogeniQ aurait mis au point un test génétique capable de déterminer lequel des produits serait le moins susceptible de causer des effets indésirables.  L’idée est intéressante mais pas encore supportée par la communauté scientifique: c’est à travers une analyse de salive qu’ils réussissent à faire ressortir les informations génétiques nécessaires en vue de mieux orienter les options de traitement et donc d’aider à choisir la médication pour le TDAH qui serait la plus adaptée à un individu, selon leur base de donnée. Le tout se fait par la poste: un kit contenant une éprouvette stérile est commandé puis envoyé à la maison du demandeur; la personne y dépose un échantillon de salive puis renvoie celui-ci à la compagnie, qui leur communique les résultats après 5 jours.

Un processus novateur, certes, mais les professionnels de la santé demeurent encore pour le moins prudent en raison d’un manque d’études cliniques. Pour la Dre Christiane Laberge, l’expérience personnelle et non l’analyse de la salive demeure le meilleur prédicteur: «Le Redbull, le café et le cola, ce sont tous des psychostimulants. Pouvez-vous prédire d’avance lequel va provoquer une augmentation signifiante du rythme cardiaque? De la pression artérielle? La réponse est non. Pour savoir si le café vous réveille la nuit, vous l’avez essayé. C’est la même chose qu’on fait avec les médicaments qu’on utilise pour traiter le TDAH.»

Voir les articles paru sur La Presse ICI et ICI.


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