La dérogation scolaire

Une dérogation scolaire est une mesure d’exception, qui s’adresse aux enfants nés après le 30 septembre mais dont des habiletés significativement plus développées que les autres sont identifiées et reconnues comme étant suffisantes à une admission scolaire précoce en maternelle ou en 1ère année. On la considère pertinente lorsque l’enfant montre déjà des signes de maturité socio-affective, une intelligence vive et une prédisposition particulière à apprendre, qui lui permettraient de grandir sans préjudice et à sa propre vitesse sur les plans personnel, social, développemental et académique.

Une dérogation scolaire consiste essentiellement en une évaluation cognitive et comportementale, idéalement dans la langue de scolarisation, faite par un psychologue/neuropsychologue et touchant trois grandes sphères du fonctionnement. Il s’agit de critères établis par l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ) qui concernent:

  • l’intelligence et le potentiel intellectuel
  • la psychomotricité et l’intégration motrice
  • les compétences socio-affectives

Par ailleurs, il est aussi possible d’obtenir une dérogation pour retarder l’entrée scolaire d’un enfant qu’on ne jugerait pas encore prêt ou assez mature, voire qui présente des difficultés significatives (intelligence, langage, motricité, etc.).

CRITÈRES D'ADMISSIBILITÉ POUR UNE DÉROGATION

L’OPQ et les commissions scolaires insistent sur l’intérêt de l’enfant et la notion de préjudice. Pour qu’une dérogation soit acceptée, un enfant doit clairement se démarquer des autres sur les plans intellectuel, social, affectif et psychomoteur. La seule présence d’une intelligence élevée n’est pas suffisante pour recommander la dérogation scolaire si les compétences psychomotrices ou socio-affectives ne sont pas à la hauteur, parce que des impacts potentiellement négatifs peuvent exister à court, moyen ou long terme pour un enfant qui n’est pas prêt.

Au fait, il est important de comprendre que l’objectif d’une entrée précoce à l’école est d’éviter un préjudice grave à l’enfant; en d’autres mots, le professionnel doit clairement établir le préjudice encouru si le jeune n’est pas admis précocement à l’école, en démontrant que garder celui-ci dans son année actuelle est une mauvaise décision qui pourrait nuire à son développement futur. Il n’est donc pas suffisant de vouloir devancer l’entrée scolaire d’un enfant né en octobre ou novembre, sous prétexte qu’on le juge intelligent et capable ou parce qu’on veut éviter de « perdre une année ».

Services de dérogation offerts chez Neurosolution

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LES AVANTAGES D'UNE DÉROGATION

Une dérogation est de mise lorsque l’enfant en question présente des aptitudes intellectuelles, socio-affectives et psychomotrices plus avancées que les autres jeunes de son âge, et que le milieu dans lequel il se trouve n’est plus en mesure de le stimuler à une vitesse suffisante en ce qui regarde la maturité, les interactions sociales ou les apprentissages. Dans de tels cas, il y a risque de régression, de désintérêt ou d’apparition de comportements dérangeants comme l’opposition.

Ainsi, quand une fille ou un garçon est en avance sur son âge dans l’ensemble des sphères de son développement, la dérogation permet :

  • d’éviter l’ennui, la démotivation et le désintérêt académique
  • d’éviter l’apparition de comportements dérangeants
  • d’éviter les conflits avec élèves, enseignants ou parents
  • d’assurer une stimulation intellectuelle suffisante
  • d’assurer que l’enfant continue à gagner en maturité
  • d’assurer son développement personnel et interpersonnel
  • d’assurer la progression des apprentissages à un rythme convenable
LES RISQUES ASSOCIÉS À UNE DÉROGATION

Il est très important de considérer les besoins et l’intérêt de l’enfant avant ceux des parents, parce que des risques sont effectivement associés à une dérogation scolaire. Rappelons qu’un enfant qui est admis précocement en maternelle se trouve à être le plus jeune dans un environnement plus exigeant qu’auparavant, et à ce jeune âge une différence d’un an entre deux enfants est significative sur le plan social, émotionnel, intellectuel et même physique. Même si l’enfant possède une intelligence élevée, il risque d’éprouver des ennuis à bien s’adapter s’il ne possède pas les habiletés sociales nécessaires pour s’intégrer avec des camarades plus âgés et plus grand physiquement que lui, ou s’il n’est pas en mesure de contrôler ses émotions suite à un refus, un rejet ou un échec.

On oublie souvent de considérer ces préjudices que pourraient vivre les jeunes qui ne sont pas prêts pour une dérogation. Cet exercice doit donc être pratiqué par le psychologue ou le neuropsychologue, qui à son tour doit conscientiser les parents quant aux risques capables d’influencer l’évolution scolaire ou personnelle de leur enfant:

  • Frustration ou colère
  • Anxiété et appréhension face à l’école
  • Faible estime de soi
  • Démotivation
  • Baisse d’effort
  • Rejet et difficultés d’intégration sociale
  • Faibles performances académiques ou échecs
L'APPORT DE LA NEUROPSYCHOLOGIE

L’évaluation dans le cadre d’une dérogation se doit donc d’être bonne, précise et approfondie lorsqu’on considère les avantages mais aussi les risques associés à l’entrée scolaire précoce. De ce fait, une évaluation en neuropsychologie permet de cerner les forces et les faiblesses de l’enfant sur différentes sphères cognitives, afin d’assurer le bien-être de l’enfant vis-à-vis la dérogation et de mieux pouvoir conseiller les parents à cet égard.

Chez NeuroSolution, les services d’évaluation pour une dérogation scolaire sont offerts en français comme en anglais, et visent à respecter les critères établis par l’OPQ. Cependant, comme nous cherchons à vous offrir le meilleur service possible, une évaluation du langage et de l’attention est également inclue afin d’obtenir le meilleur portrait possible de votre enfant. De cette façon,  notre équipe sera en mesure de vous fournir des recommandations supplémentaires pour favoriser le développement de votre enfant, que la dérogation soit acceptée ou non selon les critères établis par l’OPQ.