
La dyslexie et la dysorthographie
Trois types de dyslexie-dysorthographie sont reconnus chez les personnes qui présentent un trouble d’apprentissage. Ces types impliquent soit le décodage par assemblage (lettre-son), le décodage par adressage (ou lexical, donc la reconnaissance photographique du mot) ou les deux voies.
1) La dyslexie et la dysorthographie phonologiques
La dyslexie ou la dysorthographie dite phonologique affecte la voie de décodage par assemblage. C’est-à-dire qu’une personne va présenter des difficultés à convertir avec justesse des séquences de lettres ou de syllabes en respectant leur phonétique; on parle alors de difficultés avec la correspondance graphème-phonème, où le mot écrit n’est pas celui qui est lu ou prononcé par la personne. L’individu va donc commettre des erreurs au niveau de la séquence des lettres, en inversant des lettres ou des syllabes, en rajoutant ou en omettant certaines d’entre elles, etc. Ceci est surtout vrai pour les mots rares ou nouveaux. Souvent, ces individus vont alors prioriser la reconnaissance globale des mots, en tentant de se rappeler et de reconnaître leur forme à l’écrit, ou de les deviner à partir des premières lettres lors de la lecture.
2) La dyslexie et la dysorthographie de surface
Ces troubles d’apprentissage vont à leur tour affecter la voie de décodage par adressage ou par reconnaissance visuelle des mots. Bien que chaque mot ait sa forme, celle-ci n’est alors pas reconnue ou est mal reconnue par les dyslexiques ou dysorthographiques de surface. Les mots sont alors parfois devinés, mais ces individus vont surtout présenter une lecture lente, laborieuse et syllabique puisqu’il vont alors grandement miser sur la conversion graphème-phonème pour lire les mots une syllabe à la fois; par exemple, les mots monsieur et cœur ne seront pas reconnus visuellement et donc lus tels quels : « mon-si-heure » et « co-heure ». Les dysorthographiques, eux, vont de manière semblable souvent écrire les mots au son, sans se rappeler leur vraie forme ou configuration; par exemple, ils pourraient écrire « famme » ou « fèble » plutôt que femme et faible.
3) la dyslexie et la dysorthographie mixtes
Il s’agit ici de la variante la plus sévère, qui affecte à la fois les voies de décodage par assemblage et par adressage, donc autant la correspondance graphème-phonème que la reconnaissance visuelle de la forme des mots.
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