Le trouble du spectre de l’autisme
Le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) est un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par des difficultés au niveau des habiletés sociales, de la communication ainsi que des comportements répétitifs portant significativement atteinte au fonctionnement. Tel que le nom l’indique, les difficultés présentées par ces personnes se situent sur un spectre et varient souvent d’une personne à une autre.
Au cours des dix dernières années, le TSA est le retard de développement qui connait la croissance la plus importante auprès des enfants et des adolescents dans des écoles publiques, représentant presque 1% des enfants d’âge scolaire (Ghali, et al., 2014). Il ne s’agit pas nécessairement d’une « épidémie », mais plutôt d’un avancement des connaissances, d’une plus grande sensibilisation et des services de dépistage de plus en plus accessibles (Fombonne, 2012). Il est possible d’identifier les symptômes à un très jeune âge chez le poupon (en-dessous de 2 ans), mais de tels diagnostics sont généralement difficiles à poser en raison de l’importante variation dans le rythme de développement des enfants.
À l’heure actuelle, on attribue le TSA à des facteurs génétiques, environnementaux et neurologiques. À peu près 10 % des individus ayant un TSA auraient une composante génétique telle qu’une mutation qui pourrait être nouvelle et se manifester uniquement chez eux, et ce, malgré l’absence de symptômes chez leurs parents. Pour ce qui est des autres variables, différents facteurs de risque (l’âge avancé des parents, infection virale durant la grossesse, polluants, médicaments durant la grossesse, etc.) pourraient interagir afin d’ accroitre le risque de présentation du trouble (Chaste et al., 2012; Gardener et al., 2009; Levy, 2009). À cet effet, il importe de mentionner qu’il ne s’agisse pas de facteurs causaux, mais plutôt de facteurs de risques. Bien que le tableau cérébral de personnes ayant un TSA ne fasse pas l’unanimité dans la littérature, certaines études suggèrent une mauvaise synchronisation des deux hémisphères cérébraux ou une élimination sous-optimale des connexions entre différents neurones (élagage), pouvant ainsi affecter le traitement de l’information (Dinstein et al.2011).